Piémontaise de Strasbourg
Pour suivre les recommandations des diététiciens, je vous propose de nous faire une petite salade. C'est plein de vitamines, excellentes pour la santé, riche en fibres, indispensables pour les boyaux, et pauvre en calories, nuisibles pour les cuisses. Aaaaah les bonnes salades fraîcheur dont on peut abuser sans mauvaise conscience.
Zut, pas de salade verte dans le frigo. Pas grave, j'ai de belles tomates, des échalottes, des cornichons, des oeufs et des saucisses (il faut bien un peu de protéines quand même). Mince alors, que voilà de belles pommes de terres dans la panière... Je sens que je vais déraper...
Chez moi, on fait très souvent la piémontaise avec des saucisses, parce qu'elles ont plus de goût que le jambon. Evidemment, si l'on dispose d'un superbe talon de jambon hyper savoureux à mettre dans la piémontaise, c'est l'idéal. Pour parer à tout débat sémantique, je précise tout de suite: même avec des saucisses, ce que je fais est une piémontaise, car j'y mets des tomates et que je la sers avec une bonne vieille mayo des familles (la sauce de la strasbourgeoise est plus élaborée).
Pour les quantités, cela dépent beaucoup de votre amour de la patate. Chez nous, c'est comme pour le gloubi-boulga: beaucoup et de tout...
On goûte d'abord avec les yeux en emplilant ses ingrédients: échalottes, saucisses, tomates, cornichons.
Puis les oeufs durs et les patates cuites, refroidies mais subtilement tièdes...
Enfin la mayo, amoureusement montée à la fourchette ou au batteur.
Petite précision sur le gateau: le coup de l'oeuf qui doit être à température ambiante pour monter la mayonnaise, d'après Hervé Thys, c'est une légende urbaine. Chimiquement, il n'y a aucune nécessité. La prise de l'émulsion ne dépend pas de la température.